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Trahi par l'automne

On a beau dire, on a beau faire...le temps joue contre nous.

Partant du principe qu'il n'y a rien de naturel de s'épuiser en efforts physiques inutiles, j'ai pour habitude de ne pas faire de sport volontairement. En particulier quand il s'agit de course à pieds ou de vélo. En effet, les praticiens de la chose finissent toujours par revenir à leur point de départ ; généralement en plus mauvais état qu'au moment de partir. L'intérêt d'une telle ineptie m'échappant complètement, je m'abstiens.

A la vérité, cet axiome n'est pas vraiment partagé par mon entourage proche qui me fournit en survêtement de nylon et en chaussettes blanches en espérant que l'habit finisse par faire le moine et que, de guerre lasse, je quitte l'écran de mon ordinateur pour aller suer sur les routes de France. Etrange aversion qu'ont les femmes envers les poignées d'amour et les bedaines naissantes... Allez comprendre.

Assez régulièrement donc, je subis la pression familiale pour aller bicycleter dans quelque voisinage proche.

En général je vois venir le coup : mes filles se chamaillent comme des chiots en renversant les meubles et mon épouse se plaint du froid tout en me parlant des vacances des amis. (Ah la Thaïlande au mois de Novembre!). Si je suggère à tout ce monde de faire un bon gros puzzle auprès du feu et que je ne recueille pas l'enthousiasme attendu, il faut se méfier : On va me demander d'aérer les filles avant que, telles les chiots sus nommés lorsqu'ils s'ennuient, elles ne fassent pipi sur la moquette du salon.

Pour éviter la corvée sportive, j'use alors de plusieurs stratagèmes avec la sincérité d'un politicien un jour de marché. Tout d'abord, je déplore l'état du matériel que je laisse plus ou moins sciemment prendre la rouille au fond du garage ; puis je m'attriste de l'absence des accessoires indispensables comme cette pompe que j'ai perdue (ou cachée) et qui est pourtant bien utile pour remplir d'air les pneus dégonflés ; et enfin j'invoque le climat trop rigoureux qui dans notre Belle Zone Humide est le meilleur allié du casanier.

Hier, rassuré par les prévisions de M. Cabrol, j'ai baissé ma garde. Puisqu'il pleuvait, j'ai pris le risque de dessiner la gamine ci-dessus en équilibre sur sa machine. En dépit du fond grisâtre, l'image a suscité des vocations et aujourd'hui, ce grand couillon de soleil est de retour. Je sens bien que de j'ai intérêt à vite retrouver ma pompe...

Le temps joue contre nous disais-je. Et l'automne est un traître.

Tag(s) : #Humeur
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