Le 20 décembre dernier, alors que les gens prévoyants avaient déjà acheté leurs cadeaux de Noël, sur le marché de Carantec, un homard appelé Jean-Paul se faisait tirer le portrait par Maître Yann. L’image de la bête (Cliquez là), gracieuse et bleue comme un joueur de l’Olympique de Marseille, a fini sur son blog où elle a justement émerveillé de nombreux internautes. Cette splendide aquarelle a aussi suscité pas mal de jalousie chez un ancien élève. Parce que mince quoi ! C’est quand même énervant de peindre comme ça !
Par une curieuse coïncidence, mon repas de réveillon s’est trouvé égayé par le bruyant éclatement d’une carapace de crustacé mort ; vaine résistance dont la seule conséquence fut une décoration originale de mes manches de chemise. Quelques jours plus tard, fortement inspiré par les si fines antennes de Jean-Paul 1 et convaincu qu’avec un prénom pareil l’animal ne pouvait rester seul, j’ai tenté de peindre son clone. J’ai fait cela dans une palette choisie en mémoire de la nouvelle décoration de mon habit de lumière ; décoration principalement constituée de petites taches orange élégamment distribuées en longues trainées entrecroisées de gris.
Le résultat que j’affiche ici sans aucune honte m’a tout de même plongé dans la perplexité : Si la queue des castors est plate à cause de leur affinité avec les canards, comment expliquer la forme de l’appendice des Homards ?
Quant à ma prouesse artistique, j’implore mes amis de passage de ne pas faire de comparaisons avec l’original. Ayant terminé mon chef d’œuvre, je suis retourné voir celui de Carantec ; le résultat de cette analyse est sans appel : son Homard m’a tuer.